RESIDENCES SECONDAIRES

Le développement important des résidences secondaires dans les communes touristiques commence à devenir problématique. La multiplication de ce type de résidences fait monter les prix de l’immobilier et rend l’accès au logement très difficile pour les jeunes et les familles aux revenus modestes

Notre article

Le développement important des résidences secondaires dans les communes touristiques commence à devenir problématique. Des communes souhaitent limiter le nombre de résidences secondaires sur leur territoire. Des associations telle Dispac’h en Bretagne organisent des manifestations pour alerter sur leur prolifération qu’elles jugent excessive.

Il est vrai que les résidences secondaires si elles peuvent apporter un plus sur le plan économique pour une commune présentent également un certain nombre d’inconvénients. Leur présence massive oblige la commune à sur dimensionner certains réseaux ce qui coûte cher mais surtout elles font monter le prix de l’immobilier rendant l’accès au logement impossible pour les jeunes ménages et les familles aux revenus modestes. Cette situation conduit à un déséquilibre générationnel et social de la population préjudiciable pour la commune.

Des municipalités comme Saint Malo ont pris des mesures pour limiter le développement des locations saisonnières proposées par les multipropriétaires de résidences secondaires en taxant les locations saisonnières meublées au même taux que les locations non meublées à l’année.

En 2023, les communes avaient la possibilité d’augmenter, dans la limite de 60 % la taxe d’habitation que continuent de payer les propriétaires de résidences secondaires. Beaucoup de villes du Morbihan ont saisi cette opportunité pour renforcer les finances communales  mais pas Carnac. Le Maire de la commune considère que la situation budgétaire de la commune est satisfaisante et qu’il n’y apas lieu d’appliquer cette mesure discriminatoire en augmentant les impôts des propriétaires de résidence secondaires dont, rappelons le, un grand nombre sont inscrits sur la liste électorale de Carnac. 

Quoiqu’il en soit, ce mesures ont peu de chance de freiner l’appétit des investisseurs sur le marché de la location saisonnière dans la mesure où toutes ces charges supplémentaires seront intégralement répercutées dans le prix des locations proposées aux touristes.

Une possibilité pour tenter de résoudre ce problème serait que le parlement vote une loi autorisant les communes qui le désirent, à introduire dans leur plan d’urbanisme une clause instituant un quota de résidences secondaires à ne pas dépasser. Au-delà de ce pourcentage fixé par la municipalité toute construction de nouvelle résidence secondaire serait interdite. Cette disposition a été adoptée, après référendum, par l’Etat fédéral Suisse avec un quota très bas de 20 %.

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